vendredi 16 janvier 2015

J'ai testé pour vous : être agoraphobe

Aujourd'hui c'est un article un peu particulier que je vous écris. Un article plus personnel.
Aujourd'hui je vous parle de mon agoraphobie.

Je comprendrais tout à fait que ça n’intéresse pas tout le monde. Pour ces personnes, je vous retrouverai dans un prochain article, pour les autres la suite en dessous.

L'agoraphobie, qu'est-ce que c'est?


L'agoraphobie est une phobie correspondant à la peur des grands espaces, des lieux publics et par extension de la foule. Cette phobie se manifeste par un sentiment d'insécurité dans les lieux publics ou les vastes espaces et par la peur de ne pas pouvoir s'échapper en cas de problème. 
Dans le vision collective c'est ce dont souffrent ces gens qui ne sortent pas de chez eux même pas pour aller chercher leur courrier.

En pratique c'est un peu différent et c'est là que j'en viens à moi.

Déclaration et premiers symptômes


Depuis l'université, j'avais pris des petites manies en amphi, au restaurant ou au cinéma. Il fallait toujours que je sois près de la sortie et en bout de ligne surtout pas dos à la porte. Quand j'étais placé au milieu pour les examens c'était l'angoisse. Mais bon, c'était vivable.
Quelques années après, les problèmes se sont intensifiés avec des crises de panique, dans la voiture, en partant au travail. Nausée, diarrhée, souffle court, maux de tête, j'étais obligée de rentrer chez moi sans comprendre ce qu'il m'arrivait. 
Une fois mon contrat de travail terminé, j'en suis venue à faire des crises de panique chaque fois que je devais mettre le pied dehors. Je ne pouvais plus faire de long trajet en voiture, aller dans un centre commerciale ou prendre le métro. Encore moins aller dans la grande ville la plus proche. Je suis resté 3 mois sans sortir de chez moi, même pas pour aller à la pharmacie (à 200 m de la maison).

Prise en main et rechute 


J'ai décidé de me reprendre en main, d'essayer de contrer les crises avec des médicaments sans ordonnance type Imodium et de me mettre à chercher du travail. Je ne sortais d'ailleurs que pour mes rendez-vous pôle-emploi et mes entretiens d'embauche et j'ai tenue comme ça pendant près d'un an et demi en me mettant une énorme pression sur les épaules. Jusqu'à une énième déception. La goutte d'eau qui fait déborder le vase comme on dit. 
J'ai recommencé à ne plus sortir et à faire des crises de panique de plus en plus forte.
Au bout de quelques mois et sous la pression de ma mère, je me suis décidé à aller voir un psychologue au CMP (centre médico psychologique) de mon secteur.

La thérapie, la vrai solution


J'ai donc commencé une thérapie et en complément, un traitement médicamenteux prescrit par un psychiatre. La première année a été difficile. Je ne voyais pas beaucoup d'amélioration, je trouvais ça long j'ai même eu une périodes de dépression mais je me rend compte aujourd'hui que j'aurais dû avoir cette démarche plus tôt. 
Aujourd'hui, j'ai senti une vrai amélioration. les crises de panique sont de plus en plus rare et même si je ne vais toujours pas dans des endroits "à risque" aux heures de pointes, je retrouve petit à petit une vie normale et peut être que je pourrais bientôt chercher de nouveau un travail et enfin avancer dans la vie. Pour le moment je m'occupe de moi.

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